Search results for "James Ivory"
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Perfection et interprétation dans The Remains of the Day (Kazuo Ishiguro, James Ivory), ou les débordements génériques de l'obsession
2010
Si les objets des obsessions de Stevens dans The Remains of the Day sont nombreux, celles-ci semblent toutes tendre vers un seul et même objectif : la perfection et l'humilité. Avec obstination et acharnement, Stevens sert son employeur, heureuse victime d'une emprise qui l'assiège autant qu'elle le définit. Ces premières formes d'obsession seront d'abord reliées à l'excès d'anglicité qui parcourt le roman, excès dont on s'efforcera de comprendre la logique de débordement comme étant à l'origine des stratégies vocales et visuelles de contrôle de Stevens, de l'écriture d'Ishiguro et de la mise en scène de James Ivory dans son adaptation filmique. Les obsessions premières de Stevens en cachen…
Du cadre littéraire de A Room with a View (E.M. Forster) à son décentrement cinématographique (James Ivory) : éléments de réflexion pour une esthétiq…
2010
International audience; Dans A Room with a View (1908), E. M. Forster multiplie les cadres topographiques afin d'opérer un « cadrage » de son intrigue et de son héroïne immédiatement signifiant. Par le motif de la fenêtre, les titres de chapitres, les commentaires du narrateur ou par la réification consécutive à la comparaison avec la peinture de Léonard de Vinci, le personnage de Lucy Honeychurch est à ce point encadré qu'il lui faut sortir de ces espaces textuels étouffants et revendiquer qu'il est surtout un corps vivant dans un espace mouvant. Une première dialectique entre ces trois termes souligne ainsi les ancrages principaux et les limites de l'écriture forstérienne, puisque la récu…
L'Invisible Londres et ses modernités dans Howards End de James Ivory
2005
International audience; Entre fascination et répulsion, le sentiment de Forster pour la capitale veut, dans Howards End, se faire l'écho de la frilosité à l'époque édouardienne face à la nouvelle civilisation, au nouveau monde, dont on s'accorde alors à voir en Londres la métaphore la plus achevée comme la plus affligeante. En 1992, après Chambre avec vue (A Room with a View) et Maurice, James Ivory, réalisateur de nationalité américaine dont la sensibilité avouée et l'esthétique filmique se rapprochent plus souvent de la culture anglaise, signe l'adaptation à l'écran de ce roman de Forster. Film apparemment classique et poli, exemple même de ce que l'adaptation cinématographique peut produ…
Des images en réserve VS deux esthétiques de la réserve : genèses littéraires et cinématographiques du corps dans Maurice (E. M. Forster, James Ivory)
2010
L'œuvre romanesque de E. M. Forster se définit tout autant par ses intrigues codées et désormais étiquetées « édouardiennes », que par son esthétique du non-dit, du silence et de l'invisible. Cette écriture du secret et de la rétention, qui retient l'information et la réserve hors du texte, sait aussi jouer des codes typographiques pour suggérer l'essentiel dans les blancs du texte. Réserves au sens d'« épargne », ces espaces textuels deviennent encore plus remarquables lorsque l'on interroge les différents manuscrits de ce texte dont la première version de 1914 allait connaître maintes réécritures avant la publication posthume de 1971. Une approche génétique de Maurice permet ainsi de lire…
‘In space things touch, in time things part': James Ivory and David Lean adapting E. M. Forster's subversive aesthetics
2010
International audience; Out of E. M. Forster's six novels, five were adapted for the screen, including three by James Ivory (A Room with a View, Maurice and Howards End) and one by David Lean (A Passage to India). Each film seems to be based on the same misapprehension, forcing the text to show what it did not clearly say and concurring with Virginia Woolf's regret that Forster was too much of a materialist writer to make his point. Yet the novels should not be limited to mere historical documents on Edwardian society, since what they really put forward is, paradoxically enough, a coherent and asserted lack of both contextual and visual information: there is hardly anything to be visualized…